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La contestation de la loi de Santé que nous vend Marisol Touraine n’est un secret pour personne. Cette contestation est large, portée par tous les praticiens sur tout le territoire, poly-syndicale et pluri-disciplinaire.

Ce n’est pas si souvent que cela que médecins généralistes, spécialistes, médecins et chirurgiens entre autres se rassemblent pour sonner l’alarme sur un texte concernant la Santé en France, et surtout la Santé à venir…

Si les revendications par contre changent quelque peu selon les syndicats ou l’association UFML notamment, il est un point qui fait consensus : le risque concernant le secret médical. Ah, ce sacré saint « secret médical » ! Pourquoi donc est-il si important ? En fait il résume la base de la relation médecin-patient, basée sur la confiance réciproque. Le patient confie sa santé, ses problèmes médicaux, et parfois son intimité au médecin. Le médecin accepte de le prendre en charge, sans ménager ses efforts pour le soigner au mieux, sans limite de moyens pour garantir à celui qui est en difficulté le meilleur traitement « dans l’état actuel de nos connaissances ». Associé à ce « contrat » de confiance, il se porte garant du secret total de ce qui lui est confié.

C’est un point capital d’ailleurs de l’exercice médical, et juridiquement opposable au médecin s’il le trahit. Cette base de confiance assoit d’ailleurs les médecins dans une confiance globale que la population leur reconnaît ! (la confiance en son médecin dépasse les 90%, bien loin de la piètre confiance que la population réserve à ses propres élus politiques…). Ce contrat est aussi par extension un contrat entre deux individus libres, et il n’est pas, dans l’état actuel des choses, assujetti à des risques de récupération de données personnelles médicales (à risque de toute sorte de dérive possible) …

Ce qui changera tout si nous ne nous y opposons pas maintenant, c’est la fin de ce secret, la fin de la confiance, et la porte ouverte à toutes les dérives, même les plus perverses. Car qui récupèrera ces données ? Qui s’en servira ? Qui pourra adapter le soin « rentable » à tel patient ou à « telle » maladie ? Qui fera le tri de ce qu’il sera utile de tenter pour un patient très malade ou avec des soins potentiellement très coûteux ? Qui pourra évoluer, année après année, sur des choix de traitement basés sur un côté comptable pur, voire sur une sélection des risques qu’on veut bien couvrir ? N’est ce pas ce qui se passe avec nos assurances ? N’est ce pas ces assurances qui veulent prendre le contrôle de la Santé en France ?

Voulez-vous devenir un numéro, une parcelle libre d’accès d’un Big data, un pourcentage de risque, une estimation de survie rentable ou non pour la société qui vous assurera ?

Notre médecine doit rester un art. Nous devons rester humain dans nos rapports avec chaque patient, en individualisant au mieux sa prise en charge médicale. C’est une certaine « philosophie » de la médecine, et elle est bien éloignée de toute planification administrative aveugle et inhumaine. Elle est surtout opposée à l’abandon du secret médical, qui s’il cesse, fera à terme du patient un simple consommateur de soins, et du Médecin un simple prescripteur de protocoles opposables encadrés financièrement et choisis en dehors de tout contexte…médical.

Logan Esculape pour #SanteLiberaleMorte

ignez la pétition

Supprimez la « base patient » de la Loi de Santé !

Pour que survive une des bases de la relation patient-médecin !

https://www.change.org/p/mr-françois-hollande-président-de-la-république-supprimez-la-base-patient