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L’étude de la Fondation iFRAP insiste sur la nécessité absolue de financer les 27 milliards d’euros du Pacte de responsabilité et de solidarité par des économies sur les dépenses publiques. En effet, dans le cas contraire, la dégradation des soldes publics serait plus importante, la dette dépassant en 2016 les 96% du PIB (2.231 milliards d’euros de dette en 2017 et 1.292 milliards de dépenses publiques). Le déficit serait largement supérieur à 3% avec un risque réel de remontée des taux de la France. Remontée qui pourrait entraîner une aggravation de la charge de la dette, ce qui pourrait être extrêmement dommageable pour notre économie.

Pacte de responsabilité et Programme de stabilité :le contre-chiffrage de la Fondation iFRAP

 

Exclusif : la Fondation iFRAP réalise une modélisation économétrique qui remet en cause les conséquences sur l’économie du Programme de stabilité et du Pacte de responsabilité et de solidarité à la fois sur la croissance, l’emploi et l’évolution de la dette. Une évaluation qui pose pour la première fois la question du financement du Pacte de responsabilité et de solidarité (PRS) qui coûtera au total 27 milliards d’euros en 2017. Ces 27 milliards à financer par des économies sur les dépenses publiques qui vont devoir s’ajouter aux 50 milliards d’euros d’économies déjà annoncés par le gouvernement. Dans la note 1, la Fondation iFRAP détaille l’impact sur la croissance et l’emploi du Pacte de responsabilité et de solidarité. La note 2 détaille un scénario de croissance moins optimiste que celui du gouvernement mais plus proche des estimations du FMI, et ses effets budgétaires. La note 3 détaille les conséquences économiques d’un non financement du Pacte de responsabilité et de solidarité.

Les principaux enseignements de ce travail d’analyse sont les suivants :

  • A l’horizon 2017, il ne faut pas compter sur plus de 80.000 emplois créés et plus de 0,33 point de croissance.
  • Un excédent primaire (excédent hors charge de la dette) ne sera atteint qu’en 2017 avec 0,6 point de PIB avec un déficit public à 2,2%, soit 51 milliards d’euros (et ce à condition de financer le Pacte de responsabilité par 27 milliards d’économies).
  • Si les mesures de baisse de dépenses et de baisse des charges avaient été adoptées simultanément dès le début du quinquennat (avec en plus un stimulus package sur le code du travail et les start up – voir 100 jours pour réformer la France), on constaterait des bénéfices beaucoup plus larges sur la croissance à l’horizon 2017 (de l’ordre de 0,77 point de PIB). Les deux premières années du quinquennat ont été perdues pour la réforme.
  • Les effets récessifs, notamment sur le plan de l’emploi, des économies sur la dépense publique sont plus que compensés par les allègements de fiscalité et de charges. Les objectifs de renouer avec la croissance et de rééquilibrer les comptes publics ne sont donc clairement pas antinomiques.
  • L’étude de la Fondation iFRAP insiste sur la nécessité absolue de financer les 27 milliards d’euros du Pacte de responsabilité et de solidarité par des économies sur les dépenses publiques. En effet, dans le cas contraire, la dégradation des soldes publics serait plus importante, la dette dépassant en 2016 les 96% du PIB (2.231 milliards d’euros de dette en 2017 et 1.292 milliards de dépenses publiques). Le déficit serait largement supérieur à 3% avec un risque réel de remontée des taux de la France. Remontée qui pourrait entraîner une aggravation de la charge de la dette, ce qui pourrait être extrêmement dommageable pour notre économie.
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