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Paris : des jeunes migrants contraints de se prostituer pour survivre

Ils ont débarqué à Paris, plein d’espoir. Mais certains jeunes migrants sont contraints de se prostituer pour survivre

 « Toutes les nuits, je fais des cauchemars en pensant à ce que je fais ici… » À quelques mètres, des hommes mûrs sont assis aux terrasses des cafés et regardent les allers-retours des jeunes sur la place. Comme Saïd, tous sont des migrants, jeunes, et bloqués depuis des mois à Paris.« Quand tu es migrant, la seule façon de gagner de l’argent est d’avoir des relations sexuelles avec des hommes mûrs », explicite Said, bloqué dans le pays depuis trois ans.

 « Quand je suis arrivé, je voulais aller en Angleterre », se souvient-il. Mais l’Union européenne a fermé ses frontières à cause du Brexit . « Je loue 250 euros par mois un appartement avec un ami Malien. Et je perçois une aide de 150 euros… Je ne sais pas comment je vais vivre », s’inquiète le jeune homme. Puis, il s’est souvenu de ce que lui avait dit un ami tunisien, de mèche avec les passeurs : « Va sur la place en Europe, tu trouveras des hommes qui te payeront. » Contraint, il a fini par venir y vendre son corps. Pour manger, pour vivre et aussi pour espérer s’en sortir dans ce pays où « il n’y a pas de travail et où les migrants, de toute façon, n’ont pas le droit d’avoir un emploi ».

Des migrants mineurs à la merci des pédophiles

S. Charbonnier, reporter à France Bleu Paris, est allée à rencontre des migrants mineurs dans le 18e arrondissement de Paris, à La Chapelle. Amara, un Guinéen de 16 ans, lui a confié qu’il ne se sentait pas en sécurité. « Il y a des gens qui viennent, ils nous prennent, ils nous emmènent pour partir travailler chez eux. Le travail qu’ils nous font faire, ce n’est pas bien« . Brahim a 17 ans, il raconte qu’un homme est venu les voir et qu’il leur a dit qu’ils dormiraient dehors mais qu’il ne pouvait prendre qu’une seule personne chez lui. « Je n’ai pas envie d’aller chez n’importe qui que je ne connais pas« , dit Brahim. Les deux jeunes garçons ont pu éviter le pire. Ils ont été pris en charge par les bénévoles de l’association Utopia 56.

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