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Paris infesté par les rats

La présence d’un nombre croissant de rats en ville engendre des problèmes sanitaires, esthétiques et économiques. Pour y faire face,  la Ville de Paris a lancé un plan d’action à grande échelle
Afin d’enrayer l’augmentation récente de ces rongeurs dans l’espace public parisien, un plan d’action immédiat et ciblé est déployé. Éradiquer complètement l’existence de ces rongeurs s’avère impossible :« On va réduire la population, les repousser en sous-sol, mais on n’exterminera pas tous les rats de Paris, ça c’est de l’impossible », rappelle Gilles Demodice agent de la ville au département faune et action de salubrité.
La Ville reconnaît que les éradiquer est « impossible » mais qu’il faut « réduire significativement leur présence » : aveu d’impuissance….
Le combat contre les rongeurs est donc perdu d’avance puisque la reproduction est exponentielle et que l’administration se déclare d’ores et déjà dépassée par cette prolifération endémique
Dans les parcs et jardins de la ville, les zones les plus touchées commencent à être clôturées et de nouveaux pièges sans risque pour l’environnement seront expérimentés.
Les squares Cambronne et Garibaldi, dans le 15e sont fermés et traités depuis le 22 novembre. Le jardin Villemin dans le 10e est fermé et traité depuis le 29 novembre. Le square de la Tour Saint-Jacques dans le 4e est également fermé et traité depuis le 29 novembre. Le jardin des Rosiers dans le 4e est fermé depuis le 30 novembre. Le square Langlois dans le 4e sera prochainement fermé et deux autres sites d’opérations –square de la Roquette, boulevard Richard-Lenoir– vont également être traités prochainement dans le 11e arrondissement.  
Le Champ-de-Mars est particulièrement touché où il va être procédé à des fermetures partielles et successives. Les zones les plus touchées vont être clôturées et placées sous une surveillance adaptée au site.
Ce plan d’action immédiat se poursuivra dans les semaines à venir avec une série d’opérations «coup de poing» sur les autres sites infestés.
Un programme d’action de long terme est parallèlement mis en œuvre afin de réduire au maximum la menace de retour des rats après la dératisation initiale effectuée. Un vétérinaire de la Ville pilote ce programme d’action qui comprend: l’installation de corbeilles inaccessibles aux rats, l’adaptation des horaires de passage des agents de la Direction de la propreté et de l’environnement (DPE) afin d’éviter que des déchets restent  dans l’espace public sur de trop longues périodes, des actions de communication incitant le public à adopter des comportements adaptés (pas de nourrissage, dépôt des déchets alimentaires dans les corbeilles prévues à cet effet, vigilance lors de pique-nique…), et enfin la multiplication des rondes effectuées par la brigade de lutte contre les incivilités, le nourrissage et l’abandon de déchets,
Alors, pour s’attaquer à ces rongeurs, dont l’adage populaire dit que leur nombre est de deux rats pour un Parisien – il y a 2,2 millions d’habitants à Paris – la mairie veut les empêcher de sortir des égouts, les éliminer des sous-sols d’immeubles et de la surface.
 « Quand on en voit autant en surface, c’est qu’il y a beaucoup de monde en dessous », lâche Gilles Demodice,. « En quarante ans de métier, c’est la première fois que je vois autant de rats », rigole, le nettoyeur de rongeur. « Via leur urine et leurs déjections, les rats peuvent apporter et transmettre des maladies. Ça représente un risque sanitaire important d’où l’intérêt de les éradiquer », affirme Didier Lafont, chef d’exploitation des jardins.
Un phénomène qui ne manque pas d’inquiéter résidents et riverains des zones de prolifération d’autant que la volonté de la Ville de Paris d’enrayer la prolifération des rats bruns se heurte à une farouche résistance des écologistes.
Intitulée « stoppez le génocide des rats » et lancée à l’initiative de Jo Benchetrit, une psychologue clinicienne, une pétition a recueilli en six mois près de 25 000 signatures. Elle demande l’arrêt des opérations de dératisation exceptionnelles lancée par la Ville de Paris, en expliquant que « la phobie du rat est une phobie sociale comme celle des araignées », qui serait infondée. « On tue sans pitié tous ces malheureux désignés par la société en quête de boucs émissaires ». Quand le fondamentalisme écolo s’en mèle…..

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