Image Alt

Vudailleurs.com

Patrimoine : Pourquoi les églises ferment-elles?

Il est bien loin le temps où la France se couvrit d’un blanc manteau d’églises. Depuis, la plupart de ces bâtiments religieux, omniprésents sur le territoire national, ont été abandonnés par les fidèles, et peu ou prou laissés à l’abandon. A tel point qu’aujourd’hui, plusieurs milliers d’églises sont menacées de disparition.

La sécularisation de la France associée à un manque de moyens accélère la détérioration du patrimoine religieux français. C’est le constat alarmant posé par deux élus sur le patrimoine religieux français. L’état des églises à travers la France est très variable en fonction des situations. Les églises construites avant 1905 et qui appartiennent aux collectivités locales sont en bien meilleur état que celles détenues par l’Église construites après cette date.

En effet, les premières ont plus de moyens pour conduire les travaux nécessaires à la restauration des édifices religieux. Les églises les plus menacées sont plus particulièrement celles datant du XXe siècle pour leur faible intérêt culturel et leurs matériaux de mauvaise qualité, rendant les frais de restauration particulièrement onéreux. Ainsi, l’Observatoire du patrimoine religieux estime que 2.500 à 5.000 édifices sont menacés de démolition d’ici 2030. 

Si la menace qui pèse sur les églises est souvent le rachat par des particuliers ou des entreprises qui les transforment par la suite en logement, en bar ou bibliothèque, comme dans de nombreux pays anglo-saxons, la France est épargnée par ce genre de pratiques. Depuis 1905, « seules » 250 églises communales ou diocésaines, soit 0,6% de l’ensemble du patrimoine religieux catholique, ont été rachetées et transformées par des particuliers, ont indiqué les sénateurs lors de la présentation citant des chiffres de la Conférence des évêques de France.

L’Eglise catholique de France a enregistré une baisse de 30 à 40 % de ses ressources, a annoncé durant la Conférence des évêques de France (CEF).

Cette perte nette, estimée à 90 millions d’euros, a été principalement causée par la fermeture totale ou partielle des lieux de culte, pendant les confinements, qui a privé l’Eglise de ses principales sources de revenu comme la quête ou le « casuel », versé pour les cérémonies, a précisé la CEF lors de la présentation de son bilan financier annuel.

Postez un commentaire

You don't have permission to register
error: Content is protected !!