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Pourquoi déteste-t-on les gros ?

Les gros sont en grande majorité des victimes de la maladie obésité, et non comme le croient les gens minces, des lavettes qui se laissent aller et manquent de courage pour contrôler leur appétit. C’est faux dans l’immense majorité des cas.

Les gros, ce sont les grosses personnes qu’on toise dans les transports en commun, le passant encombrant qui occupe tout le trottoir et qui encaisse des conseils, des ordres, des remarques toute la journée. Volontairement, j’emploie le mot gros, car ce n’est pas un gros mot. Depuis trente ans, le nombre d’obèses ne cesse d’augmenter dans notre pays. Plus de 20 % de la population est en surpoids ou obèse. Et cela fait trente ans qu’on applique les mêmes recettes pour les faire maigrir, comme des régimes restrictifs qui ne servent à rien, à part créer de l’obésité. Nous vivons aujourd’hui dans une société grossophobe.

Quels sont les clichés et les discriminations les plus fréquents ?

Le pire cliché de l’obésité c’est la maladie de la volonté. Comme si on choisissait d’être gros. C’est mal connaître les obèses de penser qu’ils se laissent aller. Ils savent qu’ils sont gros et ils en souffrent la plupart du temps. Quand on prend les statistiques de l’obésité en France et qu’on les applique à une entreprise, on devrait tous avoir 10 % de collègues obèses. Alors où sont-ils ? À compétence et CV égaux, un homme obèse a quinze fois moins de chance de décrocher un entretien d’embauche qu’une personne mince. On est tout le temps sous le regard et le jugement des autres. Quand on passe à la caisse d’un supermarché, tout le monde devient nutritionniste !

La grossophobie : qu’est-ce que c’est ?

Pour comprendre les raisons qui expliquent la grossophobie, il faut d’abord connaître de quoi il s’agit.

La grossophobie est une aversion pour les personnes en surpoids. Elle fait référence à des comportements hostiles, lourds de préjugés, de jugements et de haine envers les personnes grosses, en surpoids ou obèses. C’est une discrimination qui est malheureusement omniprésente dans la vie de milliers de personnes en rondeur.

La grossophobie peut se manifester de différentes façons. Si elle peut être intériorisée par l’individu lui-même (honte de soi, mauvaise estime de soi, culpabilité), sa forme la plus ordinaire, mais la plus violente, apparaît dans les relations interpersonnelles à travers des humiliations, des insultes, des inégalités envers une personne voluptueuse. Elle peut s’exprimer par le fait de :

refuser d’embaucher l’individu à cause de son poids ;

de dévisager quelqu’un parce qu’il mange un hot-dog ;

considérer la personne comme lâche ou irresponsable ;

donner des conseils pour maigrir ;

etc.

Mais ce racisme anti gros peut aussi se produire d’une manière indirecte. Tel est le cas des actes discriminatoires relatifs aux équipements non adaptés dans le milieu médical, du transport, des restaurants…

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