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Qui est Ali Bongo, le président du Gabon ?

NO UK FOR 28 DAYS Mandatory Credit: Photo by Jonathan Hordle/WPA Pool/Shutterstock (13399726az) President of Gabon Ali Bongo Ondimba signs a book of condolence at Lancaster House in London, following the death of Queen Elizabeth II. Queen Elizabeth II book of condolence, Lancaster House, London, UK – 18 Sep 2022

Ali Bongo est un homme aux multiples visages

Pour certains, il est un prince playboy gâté qui considère la domination du Gabon riche en pétrole comme son droit de naissance ; un ancien chanteur de funk qui a pris la place de son père pour continuer le règne de 50 ans de sa famille.

Pour d’autres, il est un réformateur – un homme qui, diraient-ils, a été élu démocratiquement au pouvoir par les masses.

Mais sa récente mauvaise santé a fait remonter les tensions à la surface dans ce pays d’un peu plus de deux millions d’habitants. Lors de la tentative du coup d’Etat,parmi leurs raisons invoquées figurait une tentative de « restaurer la démocratie » après les élections de 2016, que M. Bongo a remportées de justesse au milieu d’accusations de fraude et d’actes de violence.

L’histoire d’Ali Bongo

Ali Bongo est né Alain Bernard Bongo au Congo-Brazzaville voisin en février 1959.

Mais même sa naissance était controversée. Des rumeurs, qu’il a toujours démenties, persistent depuis des années selon lesquelles il aurait été adopté dans le sud-est nigérian au moment de la guerre du Biafra.

Le jeune Alain Bernard est encore à l’école primaire lorsque son père Omar Bongo prend le contrôle du Gabon en 1967. Déjà, cependant, se préparent les premières critiques qui le hanteront plus tard dans la vie.

« Il n’est pas né au palais présidentiel, mais presque. Il avait environ huit ans lorsque son père est devenu président », a déclaré à la BBC François Gaulme, historien français et auteur sur la politique gabonaise.

« Le fait qu’il soit allé dans les meilleures écoles de Libreville et qu’il n’ait pas appris les langues locales était une chose pour laquelle il serait critiqué plus tard. »

À l’âge de neuf ans, Ali Bongo est envoyé dans une école privée de la banlieue huppée de Paris, à Neuilly, puis à la Sorbonne où il étudie le droit. Cette éducation internationale a conduit de nombreux Gabonais à le considérer comme un étranger.

La reconversion à l’islam

Alain Bernard est devenu Ali et son père Omar en 1973, après s’être convertis à l’islam – les seuls membres de leur famille à le faire.

La décision a été largement considérée comme un moyen d’attirer les investissements des pays musulmans. Mais l’aîné Bongo, qui était auparavant animiste et non baptisé dans la foi chrétienne, a également évoqué des raisons spirituelles de sa conversion.

Election présidentielle 2009

Les électeurs gabonais n’étaient apparemment toujours pas convaincus au moment de la mort de son père en 2009. Mais Ali Bongo est réapparu comme une figure plus réservée, essayant de se déguiser et de voyager pour faire campagne dans les provinces.

« Son père était populiste mais c’était un gamin privilégié, ça n’a pas vraiment collé », a expliqué M. Gaulme.

Au final, Ali Bongo a été élu, remportant 42% des suffrages.

« J’ai gagné ma place, ça ne m’est pas tombé dessus », a-t-il déclaré à propos de sa victoire électorale. Mais tout au long de son mandat, la légitimité du président Bongo a été remise en cause par ses adversaires.

Son beau-frère Jean Ping

Les revendications resurgiraient en 2016, lorsque le principal challenger à l’élection présidentielle était Jean Ping, l’ancien président de l’Union africaine et père de deux des enfants de la sœur de M. Bongo.

M. Ping a allégué des fraudes dans l’un des principaux fiefs du président, la province du Haut-Ogooué, où M. Bongo a obtenu 95% des suffrages avec un taux de participation de 99,9%.

Il a remporté l’ensemble avec la plus mince des marges – seulement 6 000 voix.

La société civile a soutenu les allégations de trucage, qui ont été démenties par le Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir.

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