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Total, contraint de partir du Mozambique : perdant-perdant

Le groupe fait appel à la clause de « force majeure » pour suspendre le projet d’usine et les liens contractuels déjà établis. Total choisit donc de partir, expliquant qu’il n’est plus en mesure d’assurer la sécurité de ses personnels, à cause d’attaques djihadistes, notamment le mois dernier, qui ont eu lieu à quelques kilomètres du lieu d’implantation. Le gouvernement du Mozambique s’était avancé sur le fait de pouvoir garantir un périmètre de sécurité, finalement sans succès.

Dans le détail était prévue la construction d’une usine de gaz naturel liquéfié, GNL, qui aurait été la première usine de ce genre sur les terres du Mozambique. L’investissement était le plus gros pour l’entreprise française sur le continent africain, un projet phare qui se monte à 17 milliards d’euros. Et pourtant ,Total espérait pouvoir commencer à extraire du gaz dès 2024, mais le calendrier ne sera évidemment pas tenu. C’est grave pour l’entreprise, mais aussi pour le Mozambique, qui se prive de retombées économiques…

Le FMI avait salué des projets comme celui de Total, parce qu’il réservait des contrats aux entreprises du pays.

Les recettes fiscales du projet auraient pu être de 3 milliards € par an, tombant directement dans les caisses du Mozambique, ce qui aurait permis de doubler le budget de l’administration du pays.

 

Au lieu de ça, l’annulation de ce projet fait place à un désenchantement chez les jeunes Mozambicains à cause de l’absence de perspectives économiques… Des jeunes qui pourraient être alors attirés, embrigadés, par le discours terroriste, ce qui serait évidemment dommageable pour le pays.

Sahara Cohen

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