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Une appétence maladive pour l’impôt, une fébrilité brouillonne de la taxe, une inventivité débridée de la contribution, une addiction malsaine au prélèvement, etc…



En 2017, les prélèvements obligatoires en France ont dépassé la barre symbolique des 1 000 milliards €, soit plus de 45 % du PIB. En quinze ans, le volume des prélèvements obligatoires en France a augmenté de 50 % ! Et en 2018, la dépense publique va atteindre un nouveau record.
Alors que nombreux étaient ceux qui voyaient l’économie américaine s’écrouler en 2016 avec l’élection de Donald Trump, elle devient, en octobre 2018, la plus compétitive au monde. Réforme fiscale, baisse des impôts, déréglementations ont contribué à un taux de croissance qui dépasse 4 % en rythme annuel. Le nombre d’offres d’emplois a dépassé les 7 millions et il est pour la première plus élevé que le nombre de demandeurs d’emplois. Les employeurs ont de plus en plus de mal à trouver de la main d’œuvre. De l’autre côté de l’océan, on bat des records de croissance et d’emplois créés, de notre côté, on est champions en prélèvements

1000 milliards d’euros : nous sommes vraiment les champions !
Certes cela faisait longtemps qu’on en parlait, mais malgré tous les efforts d’augmentation des anciens impôts par ci, de création de nouvelles taxes par là, d’extension ailleurs de multiples prélèvements et contributions, on s’en rapprochait certes, mais on n’y arrivait pas. Or cette fois-ci c’est bon, car nous venons d’apprendre grâce au rapport Giraud que dès 2017 avec 1 038 milliards d’euros (soit une progression en euros courants de 55% depuis 2002 !) nous avions pour la première fois victorieusement franchi le cap de mauvaise espérance des 1 000 milliards d’euros de prélèvements publics et que depuis longtemps à la lutte avec le Danemark, nous sommes désormais vraiment les champions avec 45,3% de notre PIB engloutis par la pompe vorace de nos finances publiques.
Naturellement, comme en France on joue collectif, ce succès est un succès d’équipe.

À tout seigneur, tout honneur : François Mitterrand dès son premier mandat a su procéder à de fortes augmentations de la quasi-totalité des prélèvement fiscaux Mais, c’est surtout à lui qu’on doit la géniale création de l’impôt sur la fortune. Certes son rendement demeura toujours somme toute assez modeste, mais ce sont les ravages de son sillage pernicieux, qui firent le plus de mal, puisque cet impôt a réussi à enclencher sur plusieurs décennies l’expatriation continue de hordes de contribuables ulcérés par un matraquage fiscal en règle. Sont en effet partis non seulement nombre des plus fortunés mais aussi certains des plus entreprenants, avec une perte sèche pour les finances publiques et plus largement pour l’économie du pays que l’Administration n’a jamais voulu communiquer, mais qui s’apparente sans doute, toutes proportions gardées, à la saignée et à l’exode provoqués quelque trois siècles auparavant par la désastreuse révocation de l’Édit de Nantes.
Parmi les très grands encore, il faut réserver une place de choix à un certain Michel Rocard, inventeur émérite de la CSG. Elle est l’un des outils préférés des politiciens sans courage et sans imagination pour maintenir la dépense publique à des niveaux exorbitants et déraisonnables.
On passera rapidement sur l’ère Chirac, qui ne dérogea certes pas vraiment aux funestes habitudes de dépense de ses prédécesseurs et qui vécut très bien du train de vie de l’État mis en place par son devancier.
Discrètement certes, mais assez efficacement, la Présidence Sarkozy a tenu un rang somme toute honorable en majorant durant son mandat de près de 50% et sans coup férir le taux des prélèvements sociaux frappant notamment les revenus du patrimoine.
Ensuite, nous arrivons certes avec François Hollande à quelqu’un de beaucoup plus terne, mais reconnaissons qu’il sut avec son impôt à 75% sur les hauts revenus, même retoqué par le Conseil constitutionnel, séduire électoralement une majorité de Français dont

L’inculture fiscale le dispute toujours à l’ignorance économique

Dernier de la liste, mais non le moindre, Emmanuel Macron a tout de suite prouvé que les impôts et les prélèvements sociaux, c’était son affaire. Certes pour les baisser prétendait-il, avec la substitution bienvenue d’une « flat tax » sur les revenus mobiliers et le démantèlement prudemment partiel de l’ISF. Mais aussi en sens inverse avec une forte majoration immédiate et quasi-générale de la CSG.
Le Président a également montré une certaine virtuosité en jouant « forte » et avec aisance sur tous les claviers des taxes punitives, dont les verts fouettards réclament à cor et à cri l’aggravation et l’extension constantes, après avoir réussi notamment à transformer les factures d’EDF et de GDF en avis d’imposition et à faire du moindre litre de carburant un vrai produit de luxe.
Il y a incontestablement chez nous une appétence maladive pour l’impôt, une fébrilité brouillonne de la taxe, une inventivité débridée de la contribution, une addiction malsaine au prélèvement qu’on ne retrouve nulle part ailleurs.
Ajoutez à cela des dirigeants et des gouvernants majoritairement formatés au moule étatiste de l’ENA, qui entrent pratiquement en religion avec l’impôt, tout en nourrissant pour la plupart à la fois une ignorance abyssale du monde de l’entreprise et un mépris de caste bien senti pour la classe moyenne jugée taillable et corvéable à merci.
Nos dirigeants de véritables obsédés fiscaux
Tout le monde sait ce qu’est une obsession sexuelle. Pour être moins banale, l’obsession fiscale, qui frappe seulement certains de nos milieux politiques, consiste à donner à tout problème, à toute question une solution ou une réponse exclusivement et uniformément fiscale. Or depuis quelques années déjà, les Français commencent à prendre conscience que -volontairement ou pas- ils ont choisi comme dirigeants de véritables obsédés fiscaux, des gens pour lesquels toute occasion est bonne de pousser un peu plus loin le curseur des prélèvement fiscaux qui saignent le pays et qui, sans jamais diminuer la dépense publique, rognent à chaque fois le peu de compétitivité qui lui reste ( Gege )
Nos déficits, nos dettes publics, l’affaiblissement de notre outil productif et la détérioration inquiétante de nos échanges disent dès lors clairement ce qu’il en coûte, mais malheureusement, à lire son second budget, l’ère Macron sur ce plan s’ouvre sur de bien tristes présages. Pratiquement, pour satisfaire tous leurs obligés, nos gouvernants savent en effet parfaitement racler la chair contributive presque à l’os, mais jusqu’à présent et après bien des promesses fallacieuses, aucun n’a été véritablement capable, aucun non plus n’a eu le courage, ni la volonté de prendre à bras le corps le problème de la dépense publique, en la ramenant strictement à son seul et nécessaire périmètre régalien. Car aujourd’hui force est de déplorer qu’en fait de monde nouveau, nous avons surtout quelqu’un qui, comme tous ses prédécesseurs, sait imposer aux autres –retraités et collectivités notamment- tous les sacrifices que lui-même est strictement incapable de faire.
1er : Nicolas Lecaussin. 2em: Thierry Benne ! En jaune Gege

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