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Vu de Rome : la fin d’Alitalia, bon vol à Ita Spa !

L’Italie fait le choix de casser Alitalia. Il n’y a plus d’Alitalia, mais il y a une nouvelle compagnie aérienne nationale en Italie. Il s’agit de ITA Spa (Italia Trasporti Aero), la marque commerciale étant uniquement ITA. Un nouveau nom pour une entreprise que le gouvernement italien essaie de sauver depuis une quinzaine d’années déjà, et une flotte réduite de moitié, tout comme les lignes desservies et le nombre d’employés. Le plan préparé depuis des mois par le gouvernement italien prévoyait la création d’une nouvelle société, qui garderait uniquement les « bons » actifs d’Alitalia. Une compagnie aux frais beaucoup plus légers, pour redémarrer tout en douceur et espérer cette fois, réaliser des bénéfices, jamais atteints depuis 2002.

Car Alitalia n’en est pas au début de ses déboires avec cette crise sanitaire. Avant 2020, elle a déjà bénéficié de 3 plans de sauvetages, avec des investisseurs privés comme publics. Depuis 2017, Alitalia est sous « administration spéciale », c’est-à-dire qu’elle est techniquement en faillite, elle n’a pas les moyens de faire face à ses charges, mais on lui permet de continuer son activité, comme un service public. Et chaque année depuis 2017, on entendait le même refrain de la part du gouvernement, à savoir que c’était le dernier chèque en blanc à destination de la compagnie aérienne et qu’il fallait qu’un investisseur privé mette la main à la poche. C’était évidemment avant le Covid, car l’Italie a dû remettre sur la table 4,3 milliards d’euros, un tiers en prêt garanti d’Etat, et le reste en liquidités comme prise de participation de l’Etat.

Ita démarre donc plus légère que son ancêtre, Alitalia, mais handicapée d’un poids réel, qui est celui de l’Etat.

Sahara Cohen

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