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Hervé Gillé Sénateur de la Gironde (Nouvelle Aquitaine) ©Sénat/Cécilia Lerouge

Les débats sur les masques, les gestes barrières, la nécessité du confinement et ses conditions d’application démontrent un manque d’anticipation et une absence de stratégie de prévention. Une autre politique de prévention de la sécurité civile s’impose et doit se faire en coordination avec nos collectivités, nos communes et la population.

La crise du Covid19 a montré la faiblesse de nos États face à une pandémie. L’impréparation à ce type de situation a provoqué des retards qui pèsent encore aujourd’hui plusieurs semaines après le début de cette épidémie, qu’il s’agisse des manques de matériel, masques, blouses, respirateurs, des moyens insuffisants alloués à nos hôpitaux depuis des années, des prises de décision tardives ou mal adaptées. L’expérience de la crise sanitaire doit nous inciter à construire au plus tôt et pour les mois à venir une politique de prévention qui tienne compte du risque réel d’attaque virale. Une population peut être équipée et préparée comme c’est le cas pour les populations habitant à proximité des centrales nucléaires qui bénéficient d’une distribution préventive de comprimés d’iode à utiliser en cas d’incident. Philippe Dorthe, conseiller départemental de Gironde et conseiller régional de la Nouvelle-Aquitaine, propose le développement d’un kit de prévention contenant l’équipement minimum pour réagir à une nouvelle crise : masques, gel hydro-alcoolique, gants.

Ce kit serait distribué à toute la population avec un guide de bonnes pratiques pour utiliser ce matériel à bon escient. Les collectivités territoriales et les communes qui sont en première ligne dans la gestion de la crise coordonneraient la distribution auprès des populations. Cette action préventive permettrait de limiter dans un premier temps les conséquences en termes de contagion, de mortalité, de saturation des hôpitaux et d’impacts économiques liés aux restrictions d’un confinement drastique. Alors que des stratégies de déconfinement se construisent et face à l’inquiétude des autorités médicales et des français de voir se développer une deuxième vague épidémique, il semble nécessaire et urgent de considérer que la sécurité civile peut et doit être améliorée rapidement par des moyens simples. J’ai interpellé ce jour par question écrite le ministre de la santé et des solidarités sur l’urgence d’une amélioration de la prévention de la sécurité civile. 

La sécurité civile est un outil privilégié pour prévenir ces crises et former les populations aux gestes qui les protègent, en revalorisant également les formations aux premiers secours et les acteurs de terrain sont prêts à contribuer à ce projet.