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Brésil : L’investiture de Lula sous haute tension face aux menaces d’attentat Par Maya Cottet-Emard

Tireurs d’élite, rayons X et sécurité renforcée sont prévus pour l’investiture de Lula à la présidence du Brésil. Outre l’interdiction du port d’armes décrétée par le Tribunal Suprême Fédéral, les organisateurs de la cérémonie prennent des mesures pour garantir la paix le 1er janvier.

Brasilia est sous tension après deux attaques bolsonaristes survenues en décembre. Le 12 décembre, des actions violentes ont créé un climat de terreur dans la capitale. Mécontents du résultat des élections, des militants bolonaristes ont tenté d’envahir le siège de la police fédérale de Brasília. Ils ont notamment mis le feu à des voitures, des bus et ont cassé un poste de police.

La veille de Noël, une nouvelle tentative d’attentat a été déjouée. L’objectif de George Washington de Oliveira Sousa était de faire exploser une bombe artisanale à proximité d’un camion-citerne rempli de kérosène, près de l’aéroport de Brasilia. Le partisan du président sortant a été interpellé alors qu’il tentait d’utiliser des explosifs pour créer le « chaos ». Selon ses déclarations à la police fédérale, son but était de provoquer « l’intervention des forces armées » afin d’ « empêcher l’établissement du communisme au Brésil ».

A l’occasion de l’investiture, Flávio Dino, futur ministre de la Sécurité publique, a annoncé que « les forces de police du District Fédéral {de Brasilia} seront mobilisées à 100 % pour garantir la sécurité non seulement du président, mais aussi des délégations étrangères et de la population ».

Le gouvernement, inquiet pour la sécurité du futur président, a fait pression pour que les nominations militaires soient anticipées. Ainsi, le général Julio Cesar de Arruda, prendra le commandement de l’armée deux jours avant la cérémonie d’investiture de Lula.

En interne, les proches de Lula attendent du général qu’il traite les bolonaristes comme des extrémistes et des menaces possibles pour l’état de droit démocratique. Flávio Dino, a affirmé que les camps des partisans de Jair Bolsonaro sont des « incubateurs de terroristes ».

La sécurité personnelle du président Lula est assurée par une équipe de la police fédérale et le restera après l’investiture. Rui Costa, futur ministre de la Casa Civil, a annoncé une restructuration du Cabinet de sécurité institutionnelle de la présidence de la République. Aujourd’hui, cette instance est sous le commandement de l’un des alliés les plus loyaux et radicaux de Jair Bolsonaro, le général de réserve Augusto Heleno. Devant les militants rassemblés devant le palais du Planalto, il a déclaré que « le voleur ne montera pas la rampe » (en référence à Lula).

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