En Europe, le match France-Pays Bas pour la mutualisation des dettes
Réunion de la dernière chance aujourd’hui pour l’Eurogroupe, en cas de refus, l’Europe pourrait bien s’effondrer. La France est particulièrement remontée contre les Hollandais : « Vous ne pouvez pas tout bloquer à vous tout seul. »
Les travaux qui sont en cours et visent à un accord communautaire doivent permettre d’apporter un soutien financier et solidaire dans la crise liée au coronavirus. La question de l’octroi des coronabonds, eurobonds, c’est-à-dire une dette commune de la zone euro, a déjà été reportée à après Pâques. L’accord au sein de l’Eurogroupe sur la stratégie à adopter pour faire face à la crise du Covid-19 est « bloqué uniquement par les Pays-Bas », pays peu touché par la pandémie et n’ayant pas choisi la voie du confinement.
A l’Elysée, on estime que cette position est « contre-productive, incompréhensible et ne peut pas durer ». La France voudrait pouvoir donner une réponse unie à la crise.
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« Pour nous et la plupart des autres pays, la seule condition est que les fonds soient dépensés pour faire face à la crise. Pour les Pays-Bas, il doit y avoir d’autres conditions (…) de type macroéconomique, par exemple, qui concernent les réformes et le retour à l’équilibre financier ». Autrement dit des mesures qui rappellent la crise de la dette souveraine et les mesures imposées à la Grèce. Les conditions néerlandaises « vont au-delà de la gestion de la crise alors que nous voulons nous y tenir. Ils ne peuvent pas à eux seuls bloquer l’accord européen » dit-on à l’Elysée.
Les Pays-Bas s’étaient déjà attirés les foudres des Européens en montrant peu d’empathie envers la situation sanitaire dans les pays du Sud. Avec une crise moins longue et moins dure pour eux, le pays ne partage les mêmes idées de relance que le reste de l’Europe.
Sahara Cohen
