La pandémie a dramatiquement aggravé la faim dans le monde
La pandémie mondiale a contribué à aggraver la faim dans le monde : elle a augmenté de 18% en un an selon plusieurs organismes, compromettant l’objectif des Nations unies d’éradiquer la faim dans le monde.
Le rapport annuel sur la sécurité alimentaire, coécrit par cinq agences des Nations unies-Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Organisation mondiale de la santé, Programme alimentaire mondial, Unicef et Fonds international de développement agricole (FIDA)-et publié lundi 12 juillet, le confirme : la pandémie a bien eu un impact massif, plongeant dans la faim 118 millions de personnes supplémentaires au cours de l’année 2020, pour un total de 720 à 811 millions de personnes sous-alimentées. L’ONU estime ainsi à 9.9% la part de la population mondiale souffrant de faim chronique (contre 8.4 % un an plus tôt), avec de profondes disparités régionales : en Afrique, plus d’un habitant sur cinq ne mange pas à sa faim (21%, en hausse de 3 points sur un an), tandis que 9.1% des populations d’Amérique latine et centrale (+2 points en an ) et 9 % en Asie (+1,1 point) sont concernées.
Cependant, dans certains pays, particulièrement les pays les plus pauvres, où on a mis en place des mesures pour éviter la propagation de la pandémie, les restrictions de déplacement ont par exemple empêché les petits agriculteurs d’ écouler leur production sur les marchés , les privant de revenus pour subsister. De l’autre côté, « au niveau des villes, parfois il ya eu des problèmes d’approvisionnement, ce qui veut dire que les prix augmentaient » soulignent les experts, qui pense notamment aux pays de la région du Sahel, de l’Afrique subsaharienne, comme le Gabon
Hélène Danzé
Cédric Leboussi
5