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Les Petites confidences de Georges Soros sur l’état du monde

Le milliardaire américain à la tête d’une fortune de 8 milliards de dollars écrit une nouvelle fois sur les dangers de notre société. Si son analyse tourne autour de ses thèmes habituels, la démocratie et l’ouverture des sociétés, il évoque très précisément le changement climatique comme le risque le plus grand à venir pour l’union européenne.

« Je pense que nous vivons un moment révolutionnaire. Par conséquent, pratiquement tout est possible », écrit George Soros dans l’introduction de son nouveau livre, « Démocratie ! L’éloge de la société ouverte ».

Dans son ouvrage , le milliardaire nous explique qu’il existe deux types de gouvernements. Le premier type existe dans une société ouverte, où les représentants démocratiquement élus font passer les intérêts des électeurs avant les leurs. Dans le second, totalement différent, un dirigeant utilise son pouvoir pour rester en place et en tirer des avantages personnels et financiers : c’est un régime lucratif et répressif. « Il y a une quarantaine d’années, écrit-il, la société ouverte et la démocratie gagnaient en puissance : l’Union soviétique s’effondrait, tandis que l’Union européenne se développait. Le vent a tourné après la crise financière de 2008 et le nationalisme a gagné en influence dans de plus en plus de pays. »

Il y a une semaine, au Forum économique mondial de Davos, Soros a annoncé « le projet le plus important de sa vie »: un don d’un milliard de dollars pour développer l’Open Society University Network, une plateforme internationale d’enseignement et de recherche. Parce que « l’accès à une éducation de qualité est notre meilleur espoir », explique-t-il. En particulier, « une éducation qui renforce l’autonomie de l’individu, en cultivant la pensée critique et en mettant l’accent sur la liberté académique. ». Toutes les universités du monde pourront y avoir accès, ainsi que des endroits en manque d’éducation ou négligées.
https://youtu.be/v41pf8Q7UNA
Qu’entend-il par là? Georges Soros na pas hésite à « balancer ». Après tout à 89 ans rien ne peut l’atteindre. Il a déploré quelques minutes plus tard l’existence de « dictateurs actuels ou en devenir » en Chine, Russie ou Etats-Unis mais aussi moins médiatique, le régime de Narendra Modi en Inde qui serait en train de construire une puissance hindoue. « Les rangs des dirigeants autoritaires grossissent », des leaders absolument pas concernés par la question environnementale, qui est pourtant la condition de « la survie des sociétés ouvertes ».

Anne-sophie Lemoine